Tout connu désigne un inconnu dont il est comme la surface. Et l'intérieur de la chose, dans cette figure, c'est tout l'indéterminé qui y demeure caché.
—Paul Valéry
Bonjour à toutes et tous,
J'aurais pu par ce dimanche humide vous donner plus de couleur pour vous réchauffer, mais ce sont ces plantes éparses dans le froid soleil matinal que je vous offre.
Leurs vies encore bien présentes ne m'auraient peut-être pas touchée s'il n'y avait pas eu cet éclairage particulier du soleil jaune pâle, tentant de percer l'épaisse brume automnale.
Cette découpe en filigrane et contre-jour, des fleurs desséchées mais tenaces, relie la terre et le ciel en rassemblant l'infinité des gris.
Une infinité de présences se sont invitées dans ce paysage hors temps, dans un espace qui en ouvre d'autres...
Bonne lecture :)
Bien à vous,
Anne Turlais
Tout est dit avec si peu de choses, si délicatement posé sur la toile, avec une parole silencieuse et pleine à la fois. Poser, le beau, le bon ou l'errance d'un cœur inconscient, sur la toile n’est-ce pas cela l'art, rendre visible l’invisible, l'expression artistique qui révèle l'origine ontologique des choses, de tout ce qui existe?
Francisco de Goya disait que l’ignorance et l’intérêt était les deux meilleurs sujets pour peindre l’ineptie humaine. Ici le choix de l’humilité est certainement la voix la meilleure pour peindre le Tout Autre. Pour celle ou celui qui veille dans la "nuit", qui cherche à ouvrir son cœur, cette toile réveille en nous le désir d'aimer. Elle révèle l’infini et l’éternité de la vie nouvelle dans une brise légère à la lumière douce d'un aurore.
oh magnifique.............pas de mots.... juste les yeux et oui les nuances ...........la LUMIERE et ses invisibles.............. bravo chère Anne