Bonjour à toutes et tous,
J'admire depuis deux mois l'Ipomée, la bien nommée Volubilis pourpre, grimper le long du rosier. Ses fleurs stellaires me donnent chaque matin une joie nouvelle.
Sa fine liane s'enroule entre les épines et grimpe toujours plus haut pour gagner la lumière.
Elle me parle de l'adversité chaque jour dépassée qui nous renforce et nous grandit.
Eugène Delacroix disait que l'adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève.
Epictète dans son livre "Ce qui dépend de nous" en parlait déjà dans son texte "Tire profit de tout ce qui arrive":
... - Mais peut-on tirer profit de qui vous insulte ?
- Pour un athlète, un partenaire d'entraînement est capital ? Eh bien, celui qui m'insulte va lui aussi me servir à m'entraîner: il exerce ma capacité d'encaisser, ma résistance à la colère, mon affabilité. Tu n'es pas d'accord ? Pourtant celui qui me saisit par le cou, peut remettre en forme mes reins et mes épaules, me faire du bien; l'entraîneur me dit bien: " Soulève ce poids à deux mains", et plus il est lourd, plus l'exercice est profitable. Et celui qui m'entraîne à résister à la colère ne me rendrait pas service ? Voilà ce que c'est que de ne pas mettre à profit les autres hommes. Untel est mauvais voisin ? Mauvais pour lui-même, oui ; à moi, il est profitable puisqu'il exerce ma bienveillance, mon sens de la justice. C'est comme la baguette enchantée d'Hermès:
"Touche ce que tu veux et tu en fera de l'or" Ou plutôt : apporte-moi ce que tu veux, j'en ferai du bien. La maladie, la mort, la pauvreté, l'injure, un procès qui peut me coûter la vie, grâce à ma baguette d'Hermès, ce sont des biens.
- Que fais-tu de la mort ?
- Que veux-tu que j'en fasse sinon une occasion de gloire pour moi, si je montre, par ma conduite en face d'elle, ce que c'est qu'un homme qui sait plier sa volonté à la nature ?
- Et la maladie ?
- Je montrerai quelle est sa nature ; je m'en ferai une occasion de briller par ma fermeté et ma tranquillité ; je ne ramperai pas devant le médecin, je n'appellerai pas la mort. Que veux-tu de plus ? Tout ce que tu peux me donner, j'en ferai une bénédiction, une occasion de bonheur, une chose sacrée et digne d'envie. ...
Bon dimanche, et à dans quinze jours,
Bien à vous,
Anne Turlais
PS : Je cherche à remplacer le terme newsletter pour définir cet envoi pictural. Vous qui la suivez depuis plus deux ans auriez-vous une idée pour le nommer autrement ?
Merci d'avance pour vos suggestions. J'en profite pour remercier également tous ceux qui me laissent des messages, qui encouragent cet envoi et tous ceux qui le lisent régulièrement.
Lumineux !… à tous les sens du terme ✨😊 Merci Anne. Belle journée de vie !