Bonjour à toutes et tous,
Je remercie tous ceux qui ont contribué à renommer cet envoi mailing (le choix parmi toutes les réponses reste à faire :)) Je remercie Monsieur Damit de m'avoir soufflé le thème de l'image de ce jour.
J'ai depuis longtemps eu envie de peindre les ombellifères et durant cet été cela prend tout son sens.
Elles, si communes dans nos prés et nos talus n'ont pas toujours la vedette parmi les multiples fleurs colorées des champs.
Plutôt discrètes, se fondant dans le paysage, entremêlées aux hautes herbes elles passeraient presque inaperçues, si ce n'était leur blancheur faisant dentelle dans les soirs d'été, ou dans l'aube des matins chauds.
Alors que coquelicots, bleuets, et pissenlits ont été rabougris par le dard du brûlant soleil, les ombellifères elles, étoilent de leur délicatesse les sols mis à rude épreuve.
Vues du ciel ce sont autant de constellations flottante dans un ciel de paille qui rosit sous la chaleur.
Ou vont-elles puiser cette énergie, cette résilience à la douleur et aux épreuves ?
Leurs racines solides, qui pour certaines espèces se dégustent les aide surement... Aériennes et légères, elles semblent avoir passé l'épreuve du feu pour nous offrir le meilleur de leur ombre et nous enchanter de leur douce lumière.
Leur présence m'évoque un cours extrait de Karfried Graf Dürckheim dans son livre "La percée de l'Être":
"Le petit moi doit s'effacer", dit le mystique Eckart, "Afin que l'être puise apparaître". Dominer et dépasser le moi existentiel, souvent affamé d'importance, qui nous fait devenir susceptibles et dépendants de l'opinion publique ; ce petit moi trouble notre regard sur la vraie Réalité et le "sens" de notre vie. Il nous empêche de parvenir à la liberté intérieure que nous ne découvrons qu'en accédant à notre être véritable. Seul cet être perssonel nous permettra de maîtriser avec calme les coups du destin et, au sein de la lutte quotidiennne de l'existence, de demeurer en harmonie avec nous-mêmes, avec les autres et avec l'au-delà.
Bon été à toutes et tous,
Bien à vous,
Anne Turlais